Les nominés à la biennale de l'étrange 2006

L’INTERNATIONALISATION

La deuxième Biennale de l’Etrange a connu son apothéose le 9 septembre 2006 au Moulin du Tordoir. De superbes photos peuvent être consultée sur le site des Amis de Watkyne.
23 dossiers nous sont parvenus (aux organisateurs) dont, internet aidant, certains de France, de Hollande mais aussi un de Russie et un de…. Chine. Dans l’ensemble, les propositions artistiques étaient de qualité, ce qui n’a pas facilité la tâche des membres du jury de sélection. Finalement, le premier « Watkyne de l’Etrange » a été attribué au français Alexandre Meyer pour sa série de totems réalisée à partir de troncs d’arbre. Le second « Watkyne de l’Etrange » est revenu au flobecquois Jean-François Massart qui s’est inspiré du bestiaire de Watkyne pour créer un ensemble de « picrîls » (chauve-souris en picard) en acier.

Autre grande première, cette 2ème biennale marque, en plus du soutien financier de la Communauté française-Culture, l’intervention de deux sponsors : l’Entreprise Laurent de Leuze et l’agence Dexia-Ellezelles. Un grand merci à eux !

ALEXANDRE MEYER (Fr)
21/02/1972

Artiste français habitant à Breuillet (département de l’Essonne), Alexandre Meyer est un artiste original dont le style varie de la noirceur la plus profonde à l'éclat le plus pur. Souvent dures, ses créations saisissent le regard qui est guidé comme sous la contrainte exactement là où l’artiste a décidé de nous emmener...
Parfois plus douce, son oeuvre laisse le regard s'évader et le spectateur peut alors laisser son imagination lui inspirer les émotions enfouies en lui.
Ses sujets préférés ? Mais tout, absolument tout ce qui constitue le monde qui l’entoure : les Hommes, la Terre et les moindres objets que le tout un chacun trouverait banals et inintéressants. Grâce à Alexandre Meyer, on peut désormais l’affirmer : les objets inanimés ont une âme.
Site internet : www.arts.meyer.free.fr

Totems (troncs d’arbre)
Ensemble de plusieurs troncs d’arbre en hêtre et en chêne de 1m20 à 3m de hauteur.

Les totems sont anthropomorphiques. Un trou béant dans ce tronc d’arbre pourrait évoquer, je ne sais pas, peut être une bouche hurlante ? Ici, deux petites billes sont elles les emplacements des yeux. Un esprit pragmatique y verra un tronc d’arbre maculé de couleurs, scarifié en certains endroits par un esprit un peu simplet.
Ces totems sont le reflet des esprits tourmentés de la maison des feuilles et plus généralement de notre imaginaire qui lorsqu’il est stimulé nous emporte aux frontières de la raison. Et surtout, ils renvoient à l’idée du secret, de cette maison inconnue de tous. Ces totems sont visibles pour ceux qui veulent les voir. Pour les autres, ce ne sont que de simples troncs d’arbres un peu bizarres.

Les totems

Le Sentier de l’Etrange est en milieu naturel. Les totems s’insèrent dans le végétal dont ils font partie. Ces sculptures sont en symbiose avec leur environnement.
Elles sont invisibles lorsqu’on les approche de dos. Elles sont « transparentes » pour qui ne les observe pas directement. Du fait qu’elles sont enduites d’huiles de lin, elles résistent très bien au temps.

JEAN-FRANCOIS MASSART (Bel)
6/12/1950

Après une formation à l’Institut Saint-Luc à Tournai et en design à La Cambre à Bruxelles, Jean-François Massart crée une entreprise spécialisée dans le funéraire où il traite le polyester et la pierre. Après une formation au Centre de la Pierre à Soignies, Jean-François Massart explore l’expression des formes dans la pierre bleue et le schiste. Il recherche les formes pures ou la figuration.
Tiré du catalogue de l’exposition « Le Pays des Collines. Un pays, Un imaginaire » Ed. Ministère de la Communauté française – Maison de la Culture de Tournai – Parc naturel du Pays des Collines, Tournai, 2000


La Picrîl (chauve-souris en picard)
Ensemble de 2 à 3 picrîls de 250 cm à 273 cm de H en acier.

Les Picrils

La chauve-souris est représentée dans plusieurs tableaux de Watkyne et s’intègre dans l’iconographie du Sentier de l’Etrange par son imagerie fantastique.
En effet : les chauves-souris volent la nuit et sont aussi appelées les « diables » de la nuit.
Les peintres anciens s’inspiraient des ailes des chauves-souris pour représenter les ailes des diables. Celles-ci contrairement aux oiseaux sont des créatures de la nuit et poussent des cris aigus.
Ce sont des animaux écologiques car se nourrissant d’insectes. Certaines espèces se nourrissent de sang, ce sont les Vampires.

Les Picrils

 

CHANTAL LIBEERT (Bel)

Si le jury de la biennale 2006 a finalement retenu les propositions artistiques d'Alexancre Meyer et Jean François Massart, soulignons que ce choix est intervenu après de longs débats. En cause, l'intérêt accordé par le jury à "l'appel au conteur" proposé par Chantal Libeert.

Réalisé en acier, ce conteur, accompagné d'un hibou, est destiné à "interpeller le promeneur pour qu'il se laisse imprégner par l'ambiance du site qu'il va rencontrer."